Comment devenir traducteur assermenté ?

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Comme nous l’avons vu dans un article précédent, il n’y a pas de condition de diplôme ni de niveau d’études requis pour devenir traducteur assermenté. En France, tout citoyen majeur et possédant un casier judiciaire vierge peut postuler. Les traducteurs assermentés ont généralement une formation universitaire et une solide expérience en traduction. Ils sont nommés experts judicaires pour une durée de 5 ans renouvelable, selon des critères définis par chaque Cour d’Appel. Mais attention, la justice ne nomme ces experts en raison de leur mérite ou de leur compétence : elle le fait exclusivement selon ses besoins territoriaux.

Les missions du traducteur assermenté

Un traducteur assermenté, on encore traducteur juré est un expert judiciaire auprès d’une Cour d’Appel. Il est bien souvent également interprète assermenté. Dans tous les cas, il est prioritairement au service de la justice, de la gendarmerie, de la police et des douanes qui sollicitent leurs services de traduction ou d’interprétariat dans différents cas impliquants des personnes non francophones, comme des interpellations, des gardes à vue, des audiences, des traductions de dossiers, des écoutes téléphoniques, etc.

En plus de cette activité judiciaire, les traducteurs jurés travaillent auprès des agences de traductions et des particuliers et proposent à leur clientèle privée leurs services de traductions assermentées. L’Agence Européenne de traduction dispose d’un important réseau de traducteurs assermentés, répartis sur tout le territoire national. Ce partenariat de longue date permet à notre Agence de fournir des traductions assermentées dans toutes les langues officielles.

Qualités requises et carrière

Un traducteur assermenté devra faire preuve de probité évidemment, de sérieux et de professionnalisme. Même si, comme nous l’avons vu plus haut, aucun diplôme ni niveau d’études n’est exigé, un traducteur assermenté devra posséder de très bonnes connaissances linguistiques dans au moins une langue étrangère. Il devra, en outre, justifier d’une solide expérience en tant que traducteur professionnel, que ce soit en freelance ou au sein d’une agence. Intervenant auprès des instances judiciaires, une formation en droit est un atout pour appréhender au mieux les terminologies spécifiques au domaine juridique. Le traducteur assermenté devra aussi se rendre très disponible. En effet, il travaille à la mission et doit se tenir prêt à se déplacer rapidement et à tous moments dans un commissariat, un tribunal, un centre pénitentiaire ou autre, selon les réquisitions des autorités judiciaires. Il devra aussi être réactif avec ses clients privés, avocats, notaires, entreprises, particuliers, etc., pour qui les traductions relèvent souvent d’une urgence !

Il n’y a pas vraiment d’évolution de carrière possible pour un traducteur assermenté peut demander le renouvellement de son assermentation au bout de 5 ans. Et ce jusqu’à l’âge de 70 ans. Il pourra ensuite demander à figurer sur la liste des traducteurs honoraires.

 

Comment postuler ?

En début d’année, vous devrez envoyer votre dossier de candidature par lettre recommandée avec accusé de réception ou le déposer contre récépissé en l’adressant au Procureur de la République du Tribunal de Grande instance de votre circonscription.

 

Après une « enquête de moralité » menée par la police, vous serez généralement convoqué auprès du commissariat de police ou de la gendarmerie afin de vérifier certaines informations. Parfois vous serez aussi convoqué au Tribunal de Grande Instance pour effectuer un dernier complément d’enquête. Enfin, la police transmettra votre dossier de candidature au titre de Traducteur Assermenté à la Cour d’appel de votre lieu de résidence.

C’est généralement en fin d’année que les nominations sont annoncées. Si votre candidature est acceptée, il ne vous restera plus qu’à prêter serment !

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